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Est-ce qu’une pompe à chaleur air/air consomme beaucoup ?

Une multitude de raisons peut amener votre pompe à chaleur air/air (PAC air/air) à consommer plus d’électricité qu’elle ne le devrait. Pourtant, cet équipement de chauffage se veut à la fois économique et écologique. Alors, qu’est-ce qui peut pousser une installation à être énergivore ? Eléments d’explication.

Pourquoi ma pompe à chaleur air/air consomme beaucoup d’électricité ?

Coefficient de performance énergétique et consommation annuelle

On évalue** la performance énergétique** d'une PAC et sa consommation à l’aide de son coefficient de performance (COP) énergétique. Les pompes à chaleur sont généralement économiques et performantes, car elles consomment moins qu’elles ne produisent d’énergie. Ainsi avec un COP de 4, l’appareil consomme 1 kWh d’électricité pour générer 4 kWh de chaleur.

Un modèle de ce type consomme environ 5 100 kWh à l’année pour chauffer un logement de 100 m². Au tarif réglementé d’électricité au 1er février 2023, cela correspond à une dépense énergétique de l’ordre de 1 051 euros. De son côté, une chaudière électrique classique consomme chaque année environ 15 000 kWh, soit un coût annuel de 3 093 euros.** Il s’agit d’une économie de plus de 2 000 euros !**

A fonctionnement normal, on peut donc déduire que la** pompe à chaleur air/air** est censée consommer bien moins qu’un système de chauffage électrique classique.

Les PAC aérothermiques, soumises aux variations des températures extérieures

Le principe de fonctionnement d’une pompe à chaleur air/air repose sur un **fluide frigorigène **qui capte les calories présentes dans l’air. Il peut s’agir de l’air ambiant comme de l’air extérieur à votre habitation. Dans le cas de l’air extérieur, d’importants changements de température peuvent nuire aux performances de votre installation.

D’autres modèles tels que les pompes à chaleur géothermiques et les pompes à chaleur eau/eau puisent leurs calories** directement en sous-sol ou dans des nappes phréatiques. La température y est constante, offrant la possibilité à l’installation de monter rapidement en température et de capter une chaleur invariable. Et ce, sans discontinuer. C’est pourquoi ces modèles ont tendance à moins consommer que les pompes à chaleur aérothermiques comme la PAC air/air**.

En effet, une baisse des températures trop importante peut conduire l’installation à surconsommer, tout en impactant négativement le confort thermique du logement.

D’autres raisons pouvant pousser votre PAC air/air à consommer davantage

Outre les baisses de performance inhérentes au fonctionnement de votre PAC air/air, d’autres éléments peuvent expliquer ce phénomène :

  • Votre installation n’est pas correctement entretenue, ce qui nuit à son rendement énergétique. Rappelons qu’il est obligatoire de faire réaliser l’entretien d’un appareil thermodynamique comme celui-ci par un professionnel, au moins une fois tous les deux ans.
  • Les** besoins en chauffage de votre foyer** sont plus importants qu’escompté, impliquant un usage plus intensif de votre appareil. C’est le cas lorsque votre habitation dispose d’une hauteur sous plafond et d’une surface habitable importantes. On parle notamment de sous-dimensionnement de votre pompe à chaleur air/air lorsque celle-ci ne permet pas de couvrir l’ensemble de vos besoins.
  • A l’inverse, vous subissez** une surconsommation **de votre installation lorsque la température de chauffage est trop élevée par rapport à vos réels besoins. Vous consommez donc davantage que vous n’en avez réellement besoin, d’autant plus alors que l’appareil subit des cycles de marche et d’arrêt plus courts.

Comment consommer moins avec une pompe à chaleur air/air ?

Un certain nombre de bonnes pratiques peuvent être adoptées pour consommer moins avec une PAC air/air. Quelques exemples :

  • Faites vérifier votre installation par un chauffagiste, dans l’idéal une fois par an. Vous avez le libre choix de l’entreprise ou de l’installateur avec qui vous souhaitez souscrire un contrat d’entretien.
  • Maintenez une température de chauffage constante et régulière. Des changements trop récurrents peuvent conduire à de la surconsommation.
  • **Vérifiez au jour le jour l’évolution de vos usages **pour identifier les pics de consommation et leurs causes. Vous pourrez peut-être ainsi repérer d’éventuels problèmes de fonctionnement ou corriger de mauvaises habitudes de chauffage.
  • Vous pouvez ajouter** un chauffage d’appoint** pour faire face aux hivers rudes, à l’image d’un poêle à granulés ou d’un poêle à bûches.
  • Pensez également aux** travaux d’isolation thermique**, qui limitent les déperditions de chaleur au sein de votre logement et maintiennent votre niveau de confort thermique même si les températures sont très basses à l’extérieur.